miércoles, febrero 15, 2006

La libertad no es selectiva

En una semana el parlamento británico ha aprobado leyes restrictivas sobre el tabaco, ha introducido el carnet de identidad y ha convertido en delito la glorificación del terrorismo. La grabación de conversaciones privadas sin autorización judicial son abundantes en Estados Unidos y la ONU reclama el cierre de la base de Guantánamo porque los islamistas presos desde 2002 son objeto de torturas y no disponen de garantías y asistencia jurídicas.

La ministra Elena Salgado sigue sin tregua su cruzada contra los náufragos de la embestida contra el tabaco y la consellera Tura no se pone de acuerdo con su colega Geli sobre los emplazamientos de la práctica de la prostitución.

El mensaje que recibe el ciudadano que vive en Occidente es que en nombre de la seguridad y el orden, de la salud o de la longevidad, habrá que reducir algunas libertades básicas. El hecho de que en el Reino Unido se grabe en vídeo a muchos millones de ciudadanos y que las imágenes de sus movimientos puedan ser monitorizadas por funcionarios del gobierno desde una central de datos, es una novedad que alarma al espíritu liberal de los británicos que podrían comprobar cómo las profecías orwellianas no se cumplen en lejanos regímenes totalitarios sino en su establecida y consolidada democracia.

Hemos vivido días de una gran agitación global sobre la libertad de expresión y sobre si era procedente publicar dibujos en los que se ofendían los sentimientos y las creencias de millones de musulmanes. Pocas aportaciones se pueden hacer después de los centenares de artículos y opiniones vertidos en la prensa mundial sobre la libertad de los diarios europeos.

Pienso que sería más interesante fijarnos antes en las libertades concretas que se van cercenando en las sociedades democráticas en nombre de la seguridad y el orden y no perdernos en los ideales de la libertad que comparto plenamente y que en su conjunto constituyen la fuerza motriz del progreso de Occidente.

Una cosa es predicar y otra es dar trigo. La libertad no es una conquista para los más cultivados, para las clases dirigentes o para los académicos que la estudian con argumentos impecables. Es para todos.

La libertad es también para explicar todas las cosas que pasan, para pedir los derechos y exigir las obligaciones de los inmigrantes, para denunciar las actitudes torpes y abusivas de unos y otros. Sería empeñecer el concepto de libertad el circunscribirlo a la burla de las creencias de los otros. La libertad, por definición, no puede ser selectiva.

20 comentarios:

BartolomeC dijo...

Sr.Foix:La libertad es una responsabilidad por la que hay que luchar cada día empezando de cero,veo que a muchos gobiernos llamados demócratas les gustaría colocarnos un codigo de barras en la frente a cada ciudadano y un lector de codigos en cada esquina,uno no deja de sorprenderse núnca.
Si para algo ha servido toda la polémica de las caricaturas es para que ahora todos sepamos algo más de una religión y unas culturas que antes ignorabamos por lejanas,cuando la realidad es que ya están instaladas entre nosotros.
Quisiera equivocarme Sr.Foix,pero todo apunta que la pugna actual no es sólo entre oriente y occidente,la pugna es entre "petrodolares"y "petroeuros"con Irán como Chivo expiatorio.

Anónimo dijo...

LE MONDE.


Je suis ici pour défendre le droit d'offenser. J'ai la conviction que cette entreprise vulnérable qu'on appelle démocratie ne peut exister sans libre expression, en particulier dans les médias. Les journalistes ne doivent pas renoncer à l'obligation de parler librement, ce dont sont privés les hommes des autres continents.

Mon opinion est que le Jyllands Posten a eu raison de publier les caricatures de Mahomet et que d'autres journaux en Europe ont bien fait de les republier.

Permettez-moi de reprendre l'historique de cette affaire. L'auteur d'un livre pour enfants sur le prophète Mahomet n'arrivait pas à trouver d'illustrateur. Il a déclaré que les dessinateurs se censuraient par peur de subir des violences de la part de musulmans, pour qui il est interdit à quiconque, où que ce soit, de représenter le Prophète. Le Jyllands Posten a décidé d'enquêter sur le sujet, estimant - à juste titre - qu'une telle autocensure était porteuse de lourdes conséquences pour la démocratie. C'était leur devoir de journalistes de solliciter et de publier des dessins du prophète Mahomet.

Honte aux journaux et aux chaînes de télévision qui n'ont pas eu le courage de montrer à leur public ce qui était en cause dans "l'affaire des caricatures" ! Ces intellectuels qui vivent grâce à la liberté d'expression, mais acceptent la censure, cachent leur médiocrité d'esprit sous des termes grandiloquents comme "responsabilité" ou "sensibilité".

Honte à ces hommes politiques qui ont déclaré qu'avoir publié et republié ces dessins était "inutile", que c'était "mal", que c'était "un manque de respect" ou de "sensibilité" ! Mon opinion est que le premier ministre du Danemark, Anders Fogh Rasmussen, a bien agi quand il a refusé de rencontrer les représentants de régimes tyranniques qui exigeaient de lui qu'il limite les pouvoirs de la presse. Aujourd'hui, nous devrions le soutenir moralement et matériellement. Il est un exemple pour tous les dirigeants européens. J'aimerais que mon premier ministre ait autant de cran que Rasmussen.

Honte à ces entreprises européennes du Moyen-Orient qui ont mis des affiches disant "Nous ne sommes pas danois", "Ici on ne vend pas de produits danois" ! C'est de la lâcheté. Les chocolats Nestlé n'auront plus le même goût après ça, vous ne trouvez pas ? Les Etats membres de l'Union européenne devraient indemniser les sociétés danoises pour les pertes qu'elles ont subies à cause des boycottages.

La liberté se paie cher. On peut bien dépenser quelques millions d'euros pour la défendre. Si nos gouvernements ne viennent pas en aide à nos amis scandinaves, alors j'espère que les citoyens organiseront des collectes de dons en faveur des entreprises danoises.

Nous avons été submergés sous un flot d'opinions nous expliquant que les caricatures étaient mauvaises et de mauvais goût. Il en ressortait que ces dessins n'avaient apporté que violence et discorde. Beaucoup se sont demandé tout haut quel avantage il y avait à les publier.

Eh bien, leur publication a permis de confirmer qu'il existe un sentiment de peur parmi les écrivains, les cinéastes, les dessinateurs et les journalistes qui souhaitent décrire, analyser ou critiquer les aspects intolérants de l'islam à travers l'Europe.

Cette publication a aussi révélé la présence d'une importante minorité en Europe qui ne comprend pas ou n'est pas prête à accepter les règles de la démocratie libérale. Ces personnes - dont la plupart sont des citoyens européens - ont fait campagne en faveur de la censure, des boycottages, de la violence et de nouvelles lois interdisant l'"islamophobie".

Ces dessins ont montré au grand jour qu'il y a des pays qui n'hésitent pas à violer l'immunité diplomatique pour des raisons d'opportunité politique. On a vu des gouvernements malfaisants, comme celui d'Arabie saoudite, organiser des mouvements "populaires" de boycottage du lait ou des yaourts danois, alors qu'ils écraseraient sans pitié tout mouvement populaire qui réclamerait le droit de vote.

Je suis ici aujourd'hui pour réclamer le droit d'offenser dans les limites de la loi. Vous vous demandez peut-être : pourquoi à Berlin ? Et pourquoi moi ?

Berlin est un lieu important dans l'histoire des luttes idéologiques autour de la liberté. C'est la ville où un mur enfermait les gens à l'intérieur de l'Etat communiste. C'est la ville où se concentrait la bataille pour les esprits et les coeurs. Ceux qui défendaient une société ouverte enseignaient les défauts du communisme. Mais l'oeuvre de Marx était discutée à l'université, dans les rubriques opinions des journaux et dans les écoles. Les dissidents qui avaient réussi à s'échapper pouvaient écrire, faire des films, dessiner, employer toute leur créativité pour persuader les gens de l'Ouest que le communisme n'était pas le paradis sur Terre.

Malgré l'autocensure de beaucoup en Occident, qui idéalisaient et défendaient le communisme, malgré la censure brutale imposée à l'Est, cette bataille a été gagnée.

Aujourd'hui, les sociétés libres sont menacées par l'islamisme, qui se réfère à un homme nommé Muhammad Abdullah (Mahomet) ayant vécu au VIIe siècle et considéré comme un prophète. La plupart des musulmans sont des gens pacifiques ; tous ne sont pas des fanatiques. Ils ont parfaitement le droit d'être fidèles à leurs convictions. Mais, au sein de l'islam, il existe un mouvement islamiste pur et dur qui rejette les libertés démocratiques et fait tout pour les détruire. Ces islamistes cherchent à convaincre les autres musulmans que leur façon de vivre est la meilleure. Mais quand ceux qui s'opposent à l'islamisme dénoncent les aspects fallacieux des enseignements de Mahomet, on les accuse d'être offensants, blasphématoires, irresponsables - voire islamophobes ou racistes.

Ce n'est pas une question de race, de couleur ou de tradition. C'est un conflit d'idées qui transcende les frontières et les races.

Pourquoi moi ? Je suis une dissidente, comme ceux de la partie est de cette ville qui passaient à l'Ouest. Moi aussi je suis passée à l'Ouest. Je suis née en Somalie et j'ai passé ma jeunesse en Arabie saoudite et au Kenya. J'ai été fidèle aux règles édictées par le prophète Mahomet. Comme les milliers de personnes qui ont manifesté contre les caricatures danoises, j'ai longtemps cru que Mahomet était parfait - qu'il était la seule source du bien, le seul critère permettant de distinguer entre le bien et le mal. En 1989, quand Khomeiny a lancé un appel à tuer Salman Rushdie pour avoir insulté Mahomet, je pensais qu'il avait raison. Je ne le pense plus.

Je pense que le Prophète a eu tort de se placer, lui et ses idées, au-dessus de toute pensée critique.

Je pense que le prophète Mahomet a eu tort de subordonner les femmes aux hommes.

Je pense que le prophète Mahomet a eu tort de décréter qu'il fallait assassiner les homosexuels.

Je pense que le prophète Mahomet a eu tort de dire qu'il fallait tuer les apostats.

Il avait tort de dire que les adultères doivent être fouettés et lapidés, et que les voleurs doivent avoir les mains coupées.

Il avait tort de dire que ceux qui meurent pour la cause d'Allah iront au paradis.

Il avait tort de prétendre qu'une société juste pouvait être bâtie sur ses idées.

Le Prophète faisait et disait de bonnes choses. Il encourageait la charité envers les autres. Mais je soutiens qu'il était aussi irrespectueux et insensible envers ceux qui n'étaient pas d'accord avec lui.

Je pense qu'il est bon de faire des dessins critiques et des films sur Mahomet. Il est nécessaire d'écrire des livres sur lui. Et tout cela pour la simple éducation des citoyens.

Je ne cherche pas à offenser le sentiment religieux, mais je ne peux me soumettre à la tyrannie. Exiger que les hommes et les femmes qui n'acceptent pas l'enseignement du Prophète s'abstiennent de le dessiner, ce n'est pas une demande de respect, c'est une demande de soumission.

Je ne suis pas la seule dissidente de l'islam, il y en a beaucoup en Occident. Et s'ils n'ont pas de gardes du corps, ils doivent travailler sous de fausses identités pour se protéger de l'agression. Mais il y en a encore beaucoup d'autres à Téhéran, à Doha et Riyad, à Amman et au Caire, comme à Khartoum et Mogadiscio, Lahore et Kaboul.

Les dissidents de l'islamisme, comme ceux du communisme en d'autres temps, n'ont pas de bombes atomiques, ni aucune autre arme. Nous n'avons pas l'argent du pétrole comme les Saoudiens et ne brûlons ni les ambassades ni les drapeaux. Nous refusons d'être embarqués dans une folle violence collective. D'ailleurs, nous sommes trop peu nombreux et trop dispersés pour devenir un collectif de quoi que ce soit. Du point de vue électoral, ici en Occident, nous ne sommes rien.

Nous n'avons que nos idées et nous ne demandons que la possibilité de les exprimer. Nos ennemis utiliseront si nécessaire la violence pour nous faire taire. Ils emploieront la manipulation ; ils prétendront qu'ils sont mortellement offensés. Ils annonceront partout que nous sommes des êtres mentalement fragiles qu'il ne faut pas prendre au sérieux. Cela n'est pas nouveau, les partisans du communisme ont largement utilisé ces méthodes.

Berlin est une ville marquée par l'optimisme. Le communisme a échoué, le Mur a été brisé. Et même si, aujourd'hui, les choses semblent difficiles et confuses, je suis sûre que le mur virtuel entre les amoureux de la liberté et ceux qui succombent à la séduction et au confort des idées totalitaires, ce mur aussi, un jour, disparaîtra.

Ayaan Hirsi Ali, d'origine somalienne, est députée au Parlement néerlandais, membre du parti libéral VVD. Scénariste du film Submission, qui valut à Theo Van Gogh d'être assassiné par un islamiste en novembre 2004, elle vit sous protection policière.
AYAAN HIRSI ALI
Article paru dans l'édition du 16.02.06

Anónimo dijo...

Pues yo creo que sería un buen momento para desempolvar "La vida de Brian" y que la pasaran todas las televisiones, las del Europa y las del mundo musulmán.

Anónimo dijo...

///Enric///


"La vida de Brian"ya está desempolvada,la han pasado hace poco.

Anónimo dijo...

SAMI Naïr
Profesor de Ciencias Políticas de la Universidad París-VII


Hay pueblos que, no se sabe por qué aberrante ley de la historia, están condenados a sufrir. Hay verdugos que a menudo se benefician, por efecto de esta misma ley, de la impunidad de sus contemporáneos. Desde siempre, nos preguntamos por qué y cómo son posibles estas cosas. Para todo ser razonable, está claro que hoy vivimos un momento particularmente aberrante de la historia, en el corazón mismo de lo que se presenta como la panacea universal: la democracia. En nombre de la democracia, americanos e ingleses han invadido y desmantelado Irak, han provocado una guerra civil interreligiosa, han fomentado el racismo étnico entre comunidades con revanchas pendientes entre sí, han creado condiciones para que surgiera el terrorismo fundamentalista y, finalmente, han hecho de Al Qaeda una organización: héroes para unos centenares de millones de musulmanes humillados y ofendidos. En el nombre de la democracia, las tropas de ocupación en Irak han torturado en Abu Graib. Por no decir nada de esos centenares de prisioneros sunís librados al odio de las milicias shiís armadas por los ocupantes, que aterrorizan a todo el pueblo iraquí.
Es bien conocido que las tropas americanas en Irak están hechas de reclutas y voluntarios. Los reclutas parten hacia la guerra muertos de miedo. Muchos se oponen a esta matanza provocada por George Bush, por el vicepresidente Dick Cheney y por Paul Wolfowitz, el ideólogo de esta operación, ahora convertido en respetable presidente del Banco Mundial. Y los voluntarios, en general, son golfos o parados, delincuentes, y a menudo, prisioneros a los que se les ofrece un sueldo y una remisión de condena si aceptan servir durante algún tiempo en Irak.

FINALMENTE, están los mercenarios, empleados por el Ejército de EEUU, y también centenares de sociedades privadas que hacen negocios en Irak con la complicidad de los iraquís colaboracionistas de los ocupantes. El resto de las tropas de ocupación están para reforzar a las americanas, excepto las británicas, consideradas como coocupantes, invitadas a repartirse el contrato de la reconstrucción y el petróleo. Se ha querido presentar a las tropas británicas como "los buenos", los "conocedores" del mundo árabe, en contraposición a la bestial brutalidad de los americanos.
Pero el News of the World, un suplemento de The Sun, periódico de gran tirada en Gran Bretaña, acaba de dinamitar esa leyenda que no engañaba a nadie. El suplemento ha publicado fotos de un vídeo en el que se ve a soldados británicos azotar a jóvenes iraquís de menos de 15 años, con más de 42 golpes en menos de un minuto, en un campamento del Ejército británico. Este crimen se suma pues a los ya cometidos por los mismos británicos con torturas y abusos sexuales a prisioneros. Aunque denunciados, estos comportamientos ya no levantan ninguna indignación. Las autoridades de los países implicados declaran que van a investigar, pero no se sabe qué están haciendo, las torturas y los malos tratos siguen sucediéndose en la oscuridad, hasta la próxima revelación. Y Tony Blair no cesa de perorar sobre los beneficios de exportar por la fuerza la "democracia". El pueblo mártir iraquí no sabe ni cuándo ni cómo cesará esta sangrienta caída hacia el infierno.
Mientras, en Europa, unos caricaturistas extremistas la toman no contra estos verdugos, sino contra el profeta Mahoma, a quien representan con un turbante y bomba en mano. Libertad de expresión, de acuerdo. En Oriente Medio, y por todo el orbe musulmán, multitudes encolerizadas desfilan por las calles y en algunos lugares pasan a la acción. Se atacan embajadas, y el diario danés que publicó las caricaturas ve en estos actos la confirmación del fanatismo que atribuye al profeta.
Resumiendo, con la invasión de Irak se ha entrado en dos guerras a la vez: la de la rapiña neocolonial y la de las "civilizaciones", como deseaba tan neciamente Samuel Huntington. Dos guerras, una militar y otra cultural. ¿Me atreveré a afirmar que las dos fueron provocadas por potentes poderes de Occidente? ¿Estaré loco si añado que estas guerras sólo benefician, por un lado, a los ocupantes occidentales y, por otro, a los extremistas fanáticos, títeres de un integrismo religioso que va camino de triunfar en el mundo musulmán? ¿Quién cobra los dividendos de estas dos guerras? ¿Los defensores de un occidente laico dispuestos a morir por la libertad de expresión y el derecho de imponer la democracia por la fuerza? ¿Quién decidió que esta libertad se tenía que ejercer sin ningún freno, sin tener en cuenta la dignidad del prójimo? ¿Quién decidió que, por encima del derecho internacional y del respeto a la soberanía de los pueblos, estaba el principio democrático concebido por el imperio americano?

NO LO decidieron los millones de manifestantes que se opusieron a la invasión de Irak, y que hoy ven que sus peores temores se confirman. Ni tampoco las decenas de millones de árabes y de musulmanes que rechazan el integrismo, que quieren la democracia creada por ellos mismos y para ellos y que, hoy en día, ya no se atreven ni a abrir la boca por miedo a ser acusados, en sus países y por los más extremistas, de ser los cómplices de los que insultan al profeta y que ocupan Irak. ¿Y quién se frota las manos de alegría? Bin Laden. Puesto que lo que está pasando refuerza su discurso demagógico, según el cual Occidente aborrece al islam y a su profeta. Lo que es seguro es que los aprendices de brujo de la "injerencia democrática", los mediocres ideólogos de la guerra de las culturas y los integristas fanáticos van camino de ganar: ellos nos han abocado a una espiral infernal que nadie puede controlar.

Traducción de Caroline Rouquet.

EL PERIODICO.

Anónimo dijo...

Ignacio Ramonet
La Voz de Galicia

El asunto de las caricaturas de Mahoma es típico de nuestro tiempo. Un gesto irresponsable realizado en un rincón del planeta puede tener consecuencias desastrosas al otro lado del mundo. Los ecologistas llaman a eso el efecto mariposa. Porque, en ciertas circunstancias, las alas de una mariposa en Puerto Rico pueden provocar remolinos de aire que se transforman en brisa, luego en ráfagas de viento para acabar en violenta tempestad en las costas de Galicia.

En Europa, muchos comentaristas -en nombre de la libertad de expresión- han reaccionado con arrogancia ante las manifestaciones de cólera del mundo musulmán. Y han considerado la ira de esas masas indignadas como una expresión de oscurantismo arcaico y de intolerancia. En Francia, algunos periódicos no han dudado en reproducir las caricaturas como para afirmar con más contundencia, y hasta con voluntad de provocación, su apego a la libertad de expresión.

Pero confunden el debate. La libertad de expresión -pilar fundamental de la democracia- no está amenazada hoy en Europa por el islam. Como se sabe, esa libertad está en peligro por otras causas: la concentración mediática, el poder del dinero y los consensos ideológicos.

Algunos se niegan a ver que, en democracia, la libertad de expresión no lo autoriza todo, y no constituye un derecho a la irresponsabilidad. La ley limita su uso. En Francia, por ejemplo, la ley prohíbe y sanciona toda expresión de racismo o de antisemitismo. En el Reino Unido, el Parlamento ha aprobado hace dos semanas una ley contra la incitación al odio religioso. Con esa ley, la prensa británica no hubiese podido publicar las caricaturas de Mahoma.

Por otra parte, el verdadero coraje, en materia de libertad de expresión, no consiste en atacar la cultura de los demás, sino en usarla para criticar los tabúes de nuestra propia cultura. De lo contrario habría que admitir que los clichés racistas de la época del colonialismo, que se burlaban de las costumbres de los pueblos de ultramar, eran muestras de infinita valentía en materia de libertad de expresión¿

Pocos se han interrogado sobre el contexto político de Dinamarca, que ha favorecido la publicación de las caricaturas en el diario de mayor tirada, Jyllens-Posten. Éste se sitúa muy a la derecha, y apoya el Gobierno minoritario liberal-conservador que sólo se mantiene gracias al sostén del Partido del Pueblo Danés (PPD), de extrema derecha, dirigido por Pia Kjaersgaard, cuyos discursos se caracterizan por la xenofobia y la islamofobia y que compara a los musulmanes con un «tumor canceroso».

El Jyllens-Posten tiene, de modo sistemático, una tonalidad muy crítica con respecto a los musulmanes, y publica a menudo artículos en los que el desprecio y el racismo están muy presentes. Y tuvo, el verano pasado, la idea lamentable de lanzar entre sus lectores un concurso de caricaturas para ridiculizar a Mahoma, lo cual no podía más que humillar a la comunidad musulmana.

Lo que ha ocurrido después era más que previsible. En algunos países islámicos hoy día presionados por razones diversas por la Unión Europea, como Siria (que conserva una influencia importante en el Líbano), Irán (que posee una gran capacidad de movilizar a las masas chiíes en Irak), Afganistán (donde los talibanes y la red de Al Qaida mantienen una presencia considerable) y Palestina (después de la victoria electoral de Hamás, al que los europeos amenazan con suspender las ayudas), este asunto y la indignación de los fieles han ofrecido el pretexto ideal para una revancha. De ahí los saqueos de las representaciones diplomáticas en esos países, y sólo en esos.

Lo cual confirma que las intransigencias se nutren unas de las otras. Y que el choque de civilizaciones es, sobre todo, el choque de los extremismos.

Anónimo dijo...

empolvar mas seria la solución ,la falta se polvos es el problema .
albert

Anónimo dijo...

Redacció AVUI-dijous

L'escàndol de les tortures a l'Iraq va pujar ahir un grau més després que una cadena de televisió australiana emetés noves imatges de maltractaments físics i psíquics a la presó d'Abu Graib de Bagdad. El programa Dateline de l'Special Broadcasting Service va explicar que les imatges van ser enregistrades en la mateixa època en què van aparèixer les anteriors, el 2004, que van causar un terrabastall polític i una gran indignació a tot el món.

De fet, algunes de les noves imatges difoses ja arreu del món són molt semblants a les anteriors però, segons Dateline, n'hi ha d'altres que apunten actes encara més greus com assassinats i humiliacions sexuals. Algunes de les fotografies i imatges de vídeo mostren els presoners sagnant, amb cremades, empastifats d'excrements i, en algunes ocasions, amb un guàrdia al costat.

Cadàvers

Entre les imatges n'hi ha de dos homes despullats i amb les mans lligades, una d'una pila de detinguts nus fotografiats des del darrere i una altra en què surt un gos assetjant un home vestit amb una granota taronja. Algunes filmacions mostren presoners donant-se cops de cap contra una paret i hi ha fotos en què, fins i tot, es veuen cadàvers. El programa de la televisió australiana va informar que alguns presoners d'Abu Graib van ser assassinats quan els soldats nord-americans van exhaurir les bales de goma que estaven utilitzant per sufocar una revolta a la presó i van fer servir foc real.

Les noves mostres gràfiques de les atrocitats d'Abu Graib s'afegeixen a les difoses diumenge passat pel diari de Londres News of the World en què apareixien soldats britànics maltractant joves iraquians. Tot plegat afegeix més llenya a les relacions amb el món musulmà, ja prou malmeses per l'afer de les caricatures de Mahoma.

Les imatges van ser redifoses per moltes televisions àrabs i van arribar a les pantalles dels iraquians, que les van rebre amb indignació. "Fan que et sentis humiliat com a iraquià -manifestava ahir Mehdi Jumbas, un tècnic de Bagdad-. S'hauria de fer alguna cosa amb aquestes presons... L'altra vegada què va passar? Res", va afegir.

Preguntat sobre aquest fet, el portaveu del Pentàgon Bryan Whitman va replicar que les tortures a Abu Graib ja han estat investigades i que la publicació de les darreres imatges l'únic que fa és "atiar i causar violència innecessària al món". "A Abu Graib, concretament, hi ha hagut 25 persones detingudes per actes criminals i altres faltes".

El productor executiu de Dateline, Mike Carey, va explicar que tenen centenars d'imatges, però no com les havia obtingut. Fins ara, només havien estat mostrades en privat al Congrés nord-americà, en què els legisladors van quedar esgarrifats. La Unió de Llibertats Civils Americana (ACLU) té el dret legal d'accedir a les imatges, cosa que fa pensar que encara se'n publicaran més. El govern dels EUA, però, apel·larà per evitar-ho.

Anónimo dijo...

Los extremos se tocan.

P@P@LLoN@ GRoG@ dijo...

No cabe ningún tipo de excusa frente a la tortura. ¿Y la impunidad ante estos hechos? ¿Y los derechos humanos? ¿Y la ONU? Mi sentido de la digna libertad de expresión se muere en manos de la infamía. No me queda sentido del humor, ni sentido común que autocontrole mi pena. No me queda ningún sentido. Pero a mi, pobre e infeliz mortal, nadie me hace caso. Por mucho que diga, nadie tiene oídos para mis palabras, para mi compasión y la de tantísimas personas que sienten y pensan como yo.
¿Esos que torturan son los libertadores? Más bien parecen escoria humana.¿Dónde han aprendido a odiar así?
¡Que vergüenza y que asco de gente!

Anónimo dijo...

Totalmente de acuerdo Rosa, bravo por tus palabras.

El señor Bush hace tiempo que perdio toda su credibilidad, ya no tiene bagaje moral ninguno para dar clases a nadie.

Su padre debería tirarle de las orejas de una puñetera vez, pero creo que ya no hablan mucho.

Anónimo dijo...

///Carta a Moratinos.///

Dear Mr. Minister:

I have heard encouraging reports about last november's meeting in Majorca of the high level group of experts tasked by un secretary-general Annan with drawing up a work plan for the alliance of civilizations. This initiative, in concert with the forum for the future, promises to encourage greater understanding and promote democratic reform, peace, and stability in the broader middle east.

We expect to support selected alliance project compatible with our own program goals for the middle east regios in area such as: (1) furthering understanding between cultures; (2)promoting understanding of different cultures in schools; (3) developing links among universities, individual scholars, media, and civil society groups interested in promoting intercultural understanding; (4) enhancing the ability to reach out to youth and marginalized groups using the internet and other means; and (5) developing regional conferences and workshops to promote interactions between experts from diverse backgrorunds and cultures.

I eagerly anticipate the higt level group,s final report and the implementation of its proposed work plan so that we can identify specific project to which the united states could make a contribution.

I look forward to collaborating with you as we proceed with this vital work.

Sincerely,

Condolezza Rice

Anónimo dijo...

La señora Rice parece que quiera quedarse con el personal. El mismo día que la ONU y la UE les piden que cierren Guantánamo y ellos se niegan, se interesa por la alianza de civilizaciones. Si no fuera tan espantoso y triste, sería para partirse de risa. No tienen vergüenza.

Anónimo dijo...

Mar de fondo
María Lozano
Libertad selectiva

Hay un debate que se estrecha demasiado: caricatura de Mahoma, ¿sí o no?Mal asunto porque la ausencia de reflexión abre más los conflictos. Mientras, los políticos siguen tonteando. Cuando dirigentes del PP enarbolan la bandera de las libertades occidentales frente a una especie de frente islámico, dudo: ¿obedece a un exceso de celo en la defensa de la libertad de expresión o es otra estrategia para desgastar a Zapatero? Si es esto último lo entiendo, aunque me parezca irresponsable desde el punto de vista de la convivencia entre culturas.

Pero ¿y si es lo primero? Entonces pongamos sobre la mesa las presiones del Gobierno valenciano sobre TVE y las denuncias de trabajadores de RTVV sobre injerencias varias. Hablemos de carteles silenciados y de obras de teatro prohibidas por parodiar elementos de la religión católica. ¿Y si añadimos ninots y muros enteros censurados en el Carmen? Demasiadas cosas como para no sospechar de esa pretendida inocencia del frente occidental. Es lo que tiene la pureza ideológica, que siempre acaba salpicada de excepciones.

Anónimo dijo...

Efe - Lagos.-


Al menos quince personas han muerto en una violenta manifestación en la ciudad nigeriana de Maiduguri (norte del país) contra la publicación de caricaturas de Mahoma. Durante las protestas, los residentes musulmanes quemaron varias iglesias y comercios cuyos propietarios eran cristianos, señalaron testigos en la ciudad.
La policía nigeriana reprimió con dureza las protestas y arrestó a más de un centenar de personas, lo que encolerizó aún más a los manifestantes que atacaban a los cristianos.
Mas de 200 etnias pueblan Nigeria, el país más populoso de Africa con 130 millones de habitantes y una división entre creyentes musulmanes y cristianos con una pequeña parte de animistas, que viven tradicionalmente enfrentados por razones políticas, territoriales, económicas y religiosas.

Anónimo dijo...

LE MONDE.

Au siège parisien de Charlie Hebdo, rue de Turbigo, c'est l'effervescence, depuis la sortie du numéro spécial du 8 février titré "Mahomet débordé par les intégristes", où l'on voit le Prophète, dessiné par Cabu, qui pleure, la tête entre les mains, et déplore : "C'est dur d'être aimé par des cons"... Des organisations musulmanes ont tenté, mardi, d'obtenir juridiquement l'interdiction de la vente de l'hebdomadaire satirique. Elles ont été déboutées. Télévisions japonaises, radios tchèques... les médias du monde entier affluent à la rédaction. Cible d'une alerte à la bombe, le journal est protégé par la police. Philippe Val, directeur de la publication et de la rédaction, est lui-même protégé vingt-quatre heures sur vingt-quatre.


L'hebdomadaire a publié dans ce numéro les 12 caricatures de Mahomet parues fin septembre dans le quotidien danois Jyllands-Posten. La décision a été prise lorsque le directeur de la publication de France Soir, Jacques Lefranc, a été limogé, mercredi 1er février, par son actionnaire Raymond Lakah, le soir même de la publication de ces caricatures par le quotidien. Toute l'équipe de Charlie a dit oui. "On se sentait obligés de le faire", raconte le dessinateur Luz. "J'ai alors contacté les directions de L'Express, du Nouvel Observateur... pour qu'on le fasse ensemble", rappelle M. Val. L'Express a publié une photo des 12 caricatures tandis que Le Nouvel Observateur a publié deux des dessins. En France, seuls France Soir et Charlie Hebdo ont publié l'ensemble des caricatures. Libération, Le Monde, Courrier international notamment en ont reproduit une ou deux à titre d'exemples.

"Il ne faut pas reculer, pas sur des principes", martèle M. Val. "La liberté d'expression est sans cesse menacée par ceux qui ne veulent pas exposer leur propre enfer intérieur", écrit-il dans le journal paru mercredi. Ce n'est ni une "provocation" ni un "coup marketing", assure-t-il.

Tiré à 160 000 exemplaires, contre 120 000 habituellement, le numéro de Charlie Hebdo a été rapidement épuisé. Samedi 11 février, 480 000 nouveaux exemplaires, vendus sans publicité, ont été mis en kiosques, indique Eric Portheault, responsable des finances. Certains kiosques parisiens se sont vite retrouvés en rupture de stock, tandis que d'autres auraient refusé de distribuer l'hebdomadaire. Habituellement, les ventes de Charlie se situent entre 60 000 et 70 000 exemplaires, dont 11 500 abonnés.

L'édition en kiosques le 15 février "sera un numéro politique", a affirmé M. Val lors de la conférence de rédaction du 10 février. Il se propose d'analyser "les réactions politiques, en voyant comment la religion peut être instrumentalisée en France, notamment à l'extrême gauche". Le fil conducteur étant : "On n'est pas pour la liberté d'expression en tout petit, mais... en grand." "Je vais faire un texte islamique, donner une leçon de foi aux soi-disant musulmans", ajoute Charb, rédacteur en chef adjoint. Lors de cette conférence de rédaction tout le monde a exprimé la volonté de critiquer les propos de Jacques Chirac. Le chef de l'Etat avait condamné les "provocations manifestes à l'égard des musulmans".

Tewfik Allal, de l'Association du manifeste des libertés, présent à cette conférence, se dit "fier d'avoir été publié à côté de Wolinski". M. Allal a rappelé que l'hebdomadaire jordanien Shihane, qui avait publié le 2 février trois des caricatures danoises, a été retiré de la vente et son directeur limogé. "Il y a certainement nombre de gens qui pensent la même chose en terre d'islam mais ils n'auront pas le droit de le dire. C'est à eux que manque le plus gravement la liberté d'expression." M. Val se félicitait, vendredi, de recevoir de nombreuses marques d'intérêt de gens de culture musulmane et laïque. Le prochain numéro, dont la "une" sera décidée dimanche soir, pourrait être tiré à 400 000 exemplaires.

"C'est la première fois dans l'histoire de Charlie qu'un dessin se retrouve au centre de tous les débats", indique Luz. Ce sera aussi la meilleure vente dans l'histoire de Charlie Hebdo. Le journal, né en 1960 avec la création d'Hara Kiri, par Cavanna et Georges Bernier, alias le professeur Choron, est reparu en 1992 après s'être arrêté en 1981 pour des raisons financières. A la mort du général de Gaulle, en novembre 1970, Hara Kiri avait titré ironiquement : "Bal tragique à Colombey : 1 mort". L'hebdomadaire avait alors été interdit.

Pascale Santi

Anónimo dijo...

By Flemming Rose
Sunday, February 19, 2006

Childish. Irresponsible. Hate speech. A provocation just for the sake of provocation. A PR stunt. Critics of 12 cartoons of the prophet Muhammad I decided to publish in the Danish newspaper Jyllands-Posten have not minced their words. They say that freedom of expression does not imply an endorsement of insulting people's religious feelings, and besides, they add, the media censor themselves every day. So, please do not teach us a lesson about limitless freedom of speech.

I agree that the freedom to publish things doesn't mean you publish everything. Jyllands-Posten would not publish pornographic images or graphic details of dead bodies; swear words rarely make it into our pages. So we are not fundamentalists in our support for freedom of expression.

But the cartoon story is different.

Those examples have to do with exercising restraint because of ethical standards and taste; call it editing. By contrast, I commissioned the cartoons in response to several incidents of self-censorship in Europe caused by widening fears and feelings of intimidation in dealing with issues related to Islam. And I still believe that this is a topic that we Europeans must confront, challenging moderate Muslims to speak out. The idea wasn't to provoke gratuitously -- and we certainly didn't intend to trigger violent demonstrations throughout the Muslim world. Our goal was simply to push back self-imposed limits on expression that seemed to be closing in tighter.

At the end of September, a Danish standup comedian said in an interview [La violencia en los países islámicos.] with Jyllands-Posten that he had no problem urinating on the Bible in front of a camera, but he dared not do the same thing with the Koran.

This was the culmination of a series of disturbing instances of self-censorship. Last September, a Danish children's writer had trouble finding an illustrator for a book about the life of Muhammad. Three people turned down the job for fear of consequences. The person who finally accepted insisted on anonymity, which in my book is a form of self-censorship. European translators of a critical book about Islam also did not want their names to appear on the book cover beside the name of the author, a Somalia-born Dutch politician who has herself been in hiding.

Around the same time, the Tate gallery in London withdrew an installation by the avant-garde artist John Latham depicting the Koran, Bible and Talmud torn to pieces. The museum explained that it did not want to stir things up after the London bombings. (A few months earlier, to avoid offending Muslims, a museum in Goteborg, Sweden, had removed a painting with a sexual motif and a quotation from the Koran.)

Finally, at the end of September, Danish Prime Minister Anders Fogh Rasmussen met with a group of imams, one of whom called on the prime minister to interfere with the press in order to get more positive coverage of Islam.

So, over two weeks we witnessed a half-dozen cases of self-censorship, pitting freedom of speech against the fear of confronting issues about Islam. This was a legitimate news story to cover, and Jyllands-Posten decided to do it by adopting the well-known journalistic principle: Show, don't tell. I wrote to members of the association of Danish cartoonists asking them "to draw Muhammad as you see him." We certainly did not ask them to make fun of the prophet. Twelve out of 25 active members responded.

We have a tradition of satire when dealing with the royal family and other public figures, and that was reflected in the cartoons. The cartoonists treated Islam the same way they treat Christianity, Buddhism, Hinduism and other religions. And by treating Muslims in Denmark as equals they made a point: We are integrating you into the Danish tradition of satire because you are part of our society, not strangers. The cartoons are including, rather than excluding, Muslims.

The cartoons do not in any way demonize or stereotype Muslims. In fact, they differ from one another both in the way they depict the prophet and in whom they target. One cartoon makes fun of Jyllands-Posten, portraying its cultural editors as a bunch of reactionary provocateurs. Another suggests that the children's writer who could not find an illustrator for his book went public just to get cheap publicity. A third puts the head of the anti-immigration Danish People's Party in a lineup, as if she is a suspected criminal.

One cartoon -- depicting the prophet with a bomb in his turban -- has drawn the harshest criticism. Angry voices claim the cartoon is saying that the prophet is a terrorist or that every Muslim is a terrorist. I read it differently: Some individuals have taken the religion of Islam hostage by committing terrorist acts in the name of the prophet. They are the ones who have given the religion a bad name. The cartoon also plays into the fairy tale about Aladdin and the orange that fell into his turban and made his fortune. This suggests that the bomb comes from the outside world and is not an inherent characteristic of the prophet.

On occasion, Jyllands-Posten has refused to print satirical cartoons of Jesus, but not because it applies a double standard. In fact, the same cartoonist who drew the image of Muhammed with a bomb in his turban drew a cartoon with Jesus on the cross having dollar notes in his eyes and another with the star of David attached to a bomb fuse. There were, however, no embassy burnings or death threats when we published those.

Has Jyllands-Posten insulted and disrespected Islam? It certainly didn't intend to. But what does respect mean? When I visit a mosque, I show my respect by taking off my shoes. I follow the customs, just as I do in a church, synagogue or other holy place. But if a believer demands that I, as a nonbeliever, observe his taboos in the public domain, he is not asking for my respect, but for my submission. And that is incompatible with a secular democracy.

This is exactly why Karl Popper, in his seminal work "The Open Society and Its Enemies," insisted that one should not be tolerant with the intolerant. Nowhere do so many religions coexist peacefully as in a democracy where freedom of expression is a fundamental right. In Saudi Arabia, you can get arrested for wearing a cross or having a Bible in your suitcase, while Muslims in secular Denmark can have their own mosques, cemeteries, schools, TV and radio stations.

I acknowledge that some people have been offended by the publication of the cartoons, and Jyllands-Posten has apologized for that. But we cannot apologize for our right to publish material, even offensive material. You cannot edit a newspaper if you are paralyzed by worries about every possible insult.

I am offended by things in the paper every day: transcripts of speeches by Osama bin Laden, photos from Abu Ghraib, people insisting that Israel should be erased from the face of the Earth, people saying the Holocaust never happened. But that does not mean that I would refrain from printing them as long as they fell within the limits of the law and of the newspaper's ethical code. That other editors would make different choices is the essence of pluralism.

As a former correspondent in the Soviet Union, I am sensitive about calls for censorship on the grounds of insult. This is a popular trick of totalitarian movements: Label any critique or call for debate as an insult and punish the offenders. That is what happened to human rights activists and writers such as Andrei Sakharov, Vladimir Bukovsky, Alexander Solzhenitsyn, Natan Sharansky, Boris Pasternak. The regime accused them of anti-Soviet propaganda, just as some Muslims are labeling 12 cartoons in a Danish newspaper anti-Islamic.

The lesson from the Cold War is: If you give in to totalitarian impulses once, new demands follow. The West prevailed in the Cold War because we stood by our fundamental values and did not appease totalitarian tyrants.

Since the Sept. 30 publication of the cartoons, we have had a constructive debate in Denmark and Europe about freedom of expression, freedom of religion and respect for immigrants and people's beliefs. Never before have so many Danish Muslims participated in a public dialogue -- in town hall meetings, letters to editors, opinion columns and debates on radio and TV. We have had no anti-Muslim riots, no Muslims fleeing the country and no Muslims committing violence. The radical imams who misinformed their counterparts in the Middle East about the situation for Muslims in Denmark have been marginalized. They no longer speak for the Muslim community in Denmark because moderate Muslims have had the courage to speak out against them.

In January, Jyllands-Posten ran three full pages of interviews and photos of moderate Muslims saying no to being represented by the imams. They insist that their faith is compatible with a modern secular democracy. A network of moderate Muslims committed to the constitution has been established, and the anti-immigration People's Party called on its members to differentiate between radical and moderate Muslims, i.e. between Muslims propagating sharia law and Muslims accepting the rule of secular law. The Muslim face of Denmark has changed, and it is becoming clear that this is not a debate between "them" and "us," but between those committed to democracy in Denmark and those who are not.

This is the sort of debate that Jyllands-Posten had hoped to generate when it chose to test the limits of self-censorship by calling on cartoonists to challenge a Muslim taboo. Did we achieve our purpose? Yes and no. Some of the spirited defenses of our freedom of expression have been inspiring. But tragic demonstrations throughout the Middle East and Asia were not what we anticipated, much less desired. Moreover, the newspaper has received 104 registered threats, 10 people have been arrested, cartoonists have been forced into hiding because of threats against their lives and Jyllands-Posten's headquarters have been evacuated several times due to bomb threats. This is hardly a climate for easing self-censorship.

Still, I think the cartoons now have a place in two separate narratives, one in Europe and one in the Middle East. In the words of the Somali-born Dutch politician Ayaan Hirsi Ali, the integration of Muslims into European societies has been sped up by 300 years due to the cartoons; perhaps we do not need to fight the battle for the Enlightenment all over again in Europe. The narrative in the Middle East is more complex, but that has very little to do with the cartoons.

Anónimo dijo...

Asistentes a la manifestación del sabado en Barcelona.


www.contrastant.net/mani/nacio2.htm

Anónimo dijo...

Si se trata de seguir pegando reflexiones sobre las viñetas, ahí va otra.

http://orsai.bitacoras.com/archives/000750.php



Jueves 16 de Febrero, 2006
Mahoma, los paraguayos y la crueldad

Hace unos meses empecé a recibir correos electrónicos de paraguayos enojados. No unos pocos correos, sino cientos. La gran mayoría de los mensajes me amenazaba con diferentes destinos como la muerte, la típica golpiza o el infaltable corte de piernas. Me asusté muchísimo, porque soy cobarde, y porque soy curioso quise saber el motivo de semejante encono. Lo encontré enseguida: el periódico de mayor tiraje del Paraguay, de corte sensacionalista, había publicado un artículo donde se informaba que un personaje mío ridiculizaba a su pueblo.

El texto se titula “Kurepas chantas se burlan de paraguayita” (el vocablo kurepa, imagino, es un despectivo de argentino en el idioma guaraní) y lo transcribo completo porque no tiene desperdicio:
Una vez más la discriminación que sufren los paraguayos que viven en Argentina se ve reflejada hasta en una novela internáutica. La imagen de una mujer compatriota aparece en la página mujergorda.bitacoras.com, que es aipo blogonovela de más de 200 capítulos que se publica en internet desde septiembre de 2003.

La novela cuenta la historia de una familia argentina, Los Bertotti, en clave de humor. Dentro de la familia trabaja como mucama una paraguaya a quien le dan el apodo de "Negra Cabeza" (nunca aparece su nombre).

Los escritores kurepa re-argeles la definen como "una mujer de unos 45 años que tuvo una aventura amorosa con todos los miembros de la familia. Tiene los dientes amarillos, como casi todas las comunistas separadas. Es paraguaya, y trabaja de empleada. La odiamos un poco, hasta que limpia el baño y se nos pasa".

La compatriota supuestamente está enamorada del arquero Justo Villar y los escritores kurepa, buena mandarina, escriben mal las palabras (porque) supuestamente así habla ella. El weblog está escrito por Hernán Casciari e ilustrado por Bernardo Erlich, los kurepa'i alhaja. La novela recorre el mundo.

Hi 'ári, dibujan a nuestra compatriota en minifalda con un plumero y acariciada por los hombres. Hasta la cuestión de la triple frontera le tallan a la pobre "Negra Cabeza".

Los chantitas creadores de la novela incluso publican en la página de internet una foto real ndaje de la paraguaya en que está inspirada el personaje. En la novela se compara avei a los paraguayos con los bolivianos, diciendo "con razón los paraguayos son tan secos... Se ve que cuando lloran se convierten en bolivianos. Por eso se aguantan".

(Diario Popular, Asunción, pág. 31, 30/11/ 2005; las negritas son mías. Enlace)

Es importante recordar que el periódico donde ha aparecido este artículo está dirigido a un lector muy particular. Sólo basta con graficar que los dos titulares de portada de ese día fueron: “Le maté porque no me tocaba más en la cama” y “Murió un bebé con cara de rana” (no es chiste). Por supuesto, los editores de este diario ni siquiera sospechan que son ellos quienes, desde hace docenas de años, están ridiculizando a su pueblo con la publicación de esa prensa. Pero no quiero centrarme en ese asunto, sino en otro.

En realidad no tenía pensado referirme públicamente a esta anécdota personal, porque conozco de sobra que dar cabida a ciertas discusiones no tiene gollete: sólo sirve para enfadar todavía más al que ya está enfadado sin razón (dándole esta vez tenues razones, o lo que es peor: ofreciéndole un espacio para que arremeta) y, sobre todo, porque ya me he referido en esta página al tema del humor, los agravios regionales y lo que pienso al respecto.

¿Por qué recupero ahora este asunto de los paraguayos y su enfado, entonces? Sólo por asociación libre de ideas. Resulta que a principios de este mes ha surgido —por culpa de unas caricaturas de Mahoma aparecidas en la prensa europea, y por las que el mundo musulmán se ha sentido agredido— un debate más o menos universal sobre el humor y la ofensa; o quizás sobre la censura y el miedo; o incluso sobre la prudencia y la libertad de expresión.

(Como entiendo que no es imprescindible estar al tanto de lo que ocurre en el mundo, les dejo aquí a los lectores más despistados una cronología de los hechos y los dibujos satíricos que han provocado ya muertes, manifestaciones y amenazas de asesinato. Una vez que estemos todos al corriente, continúo.)

Como se ha visto, el rocanrról que se ha generado en el mundo a causa de unos simplísimos dibujos parece desmedido, exagerado y, por alguna razón, ambiguo. Me he encontrado varias veces en la prensa, por primera vez en años, a un montón de intelectuales que no saben qué posición moral adoptar al respecto. Esto es bueno (ya era hora de que algunos opinadores dudaran sobre algo), pero para ellos es malo e incluso vergonzoso no saber qué decir.

El hombre progre occidental se encuentra, estos días, frente a un tire y afloje ético a causa de los famosos dibujitos de Mahoma. Por una parte, el hombre progre es gran defensor de la libertad de prensa, aunque la deteste; por otro lado, es muy cuidadoso de no parecer xenófobo, aunque lo sea. Y en esta situación, parece ser, estar a favor de lo primero implica no estarlo de lo segundo, y viceversa. ¿De qué lado debe ponerse el hombre progre para no dejar de ser progre? ¿A favor del derecho universal de expresarse, o a favor del derecho universal de no burlarse de otras culturas?

Lo que no he visto, sin embargo, es a intelectuales, opinadores y demás sabelotodos discurriendo sobre el miedo. Sobre el miedo liso y llano, humano, maricón e instintivo. El miedo paralizante, digo, que es mucho más poderoso que la libertad de expresión, y que la libertad a secas. El miedo, por ejemplo, a los que están locos y tienen revólveres o cuchillos en las manos.

Cuando, hace tres meses, comencé a recibir correos de paraguayos enojadísimos, amenazantes y dispuestos a golpearme si me veían, lo primero que hice (de hecho lo único que hice) fue quitar del pie de esta página mi dirección postal y el teléfono fijo de mi casa. Cuando uno es padre, la sola posibilidad de que una carambola estúpida del destino, por más inverosímil que sea, rasguñe a tus hijos, te convierte en cobarde para siempre. No quiero usar el eufemismo prudente; quiero ser sincero y llamarme cobarde, con todas las letras.

A escala, está pasando lo mismo con el Mahoma-gate. La semana pasada, en España, se esperaba con ansias la portada de la revista semanal de humor “El Jueves”. Todos querían saber si los editores tendrían o no los huevos de ponerlo a Mahoma en portada o si, en cambio, fruncirían el culo y darían la batalla de la libertad de expresión por perdida. La portada (ésta) fue a mi juicio acertadísima por dos razones: hicieron lo correcto y no dejaron de ser graciosos, que finalmente es su objetivo.

Muchísimos lectores de esa revista, con esa chulería típica del que no se está jugando nada, quisieron entender en esa portada un renuncie ético, y no un maravilloso cuadro de creatividad. Cuando su editor, José Luis Martín, fue consultado al respecto por los medios, dijo lo que muchos intelectuales no supieron decir a tiempo, ni dirán nunca:
“Tener sólo en cuenta la reacción de los lectores es una cosa y otra muy diferente es hacer un dibujo que puede hacer que quemen una embajada de tu país.” Entrevista completa

No es la primera vez que un humorista, cuando tercia, prefiere decir la verdad en lugar de caer en el facilismo de la rebeldía intelectual, ésa de la que tienden a hablar, y mucho, los que prefieren ser héroes siempre, o cobardes toda la vida. (En general, los héroes perpetuos y los cobardes a tiempo completo jamás son personas inteligentes o sensatas: van a piñón fijo, sin sopesar los matices y las necesidades de cada circunstancia. Las religiones, llevadas al fanatismo, tienen este defecto; los que se suicidan por Alá son tan ciegos como los que luchan por la erradicación del preservativo. Y ambos grupos van disfrazados y creen demasiado en un dios.)

A mí, en lo personal, me da risa la defensa occidental de la libertad de expresión a rajatabla: esa heroicidad permanente. Me da risa porque el intelectual occidental sospecha que tal libertad existe, que goza de ella; tiene la seguridad de que todos la poseemos, de que es un bien a resguardar o conservar dentro de nuestras democracias. Y no. La libertad de expresión sólo existe en tanto lo expresado no ofenda a un idiota con pistola. Entonces, si la mitad del mundo es fanático (y lo es), la otra mitad no es libre un carajo.

Tiene razón el editor de “El Jueves”: un chiste, por magnífico que sea, por necesario que parezca, nunca vale más que la posibilidad de que alguien bombardée la embajada de tu país, o la de cualquier país. Por tanto no existe la libertad de expresión, ni en el humor ni en las ideas, porque el humor (y también las ideas) son metáforas que sólo comprenden quienes comparten un código común.

Para cada uno de nosotros hay temáticas sagradas, o dolorosas, o humillantes, o vergonzosas, o no cicatrizadas, o que aún son complejos, o secretas, o también inmorales, sobre las que no quisiéramos que se practique el humor. Las hay en lo individual, y también en nuestra pertenencia a un grupo. Y lo cierto es que nadie entiende las costumbres de los demás.

Un señor de Londres se informa por la tele sobre las niñas jirafa: cientos de jovencitas que en Birmania, en pleno siglo XXI, llevan unos collares dolorosos en el cuello para que les crezca el cogote, cosa que allí parece ser sexualmente provocativo. La hija del señor londinense está vomitando en el baño para que le quepa un pantalón de la talla 34, mientras su padre se mortifica mirando la Nacional Geographic y agradeciendo haber nacido del lado occidental de este mundo.

Engripados estamos todos, sólo que acostumbrados cada uno a nuestro catarro, y desacostumbrados a los mocos del vecino.

Para muchísima gente, dibujar a Mahoma parece ser la inmoralidad más grande de la historia, y no comprenden ni comprenderán nunca que otros se lo tomen a la ligera. Para otra muchísima gente, poner de mucama a una señorita paraguaya en una novela argentina es, también, ahondar en una cicatriz abierta y dolorosa. A mí todo eso, la verdad, me chupa un huevo. Y sólo deja de chupármelo cuando quieren demostarte lo equivocado que estás pegándote trompadas o matándote. Ya no hay humor allí. Ya no hay nada más que personas desquiciadas.

Pero esto no es nuevo, no es de ahora, no tienen la culpa ni la velocidad de la información ni el resentimiento musulmán causado por las últimas guerras sucias, ni el hecho de que en Argentina haya muchas mucamas paraguayas, y tintoreros japoneses, y almaceneros gallegos. Esto es así desde siempre. Desde la escuela primaria, que es el sitio en donde todos empezamos a educarnos en la crueldad del humor, en donde aprendemos a ser víctimas o verdugos del chiste, en donde con mayor o menor ironía recalcamos y exageramos las diferencias del otro.

El niño de escuela primaria que bautiza “cuatro ojos” a su compañero miope, sea quizás, de mayor, un humorista. Pero el niño de escuela primaria que bautiza “cuatro ojos” a un compañero miope con navaja, será, desde entonces y para siempre, un imbécil.

Y ni éste ni aquél tienen derecho a la libertad de expresión, ni la tendrán nunca, porque el otro estará siempre al acecho con el filo de su chiste o con el filo de su navaja. Lo que tienen ambos niños, lo que tenemos todos en este mundo desde que somos chicos y para siempre, es muchísimo miedo a que los demás, sin motivos aparentes, practiquen con nosotros la crueldad.

P@P@LLoN@ GRoG@ dijo...

Hernan, la cobardía de los humanos es la que crea hombres con coraje y desemboca en los héroes más anónimos que públicos. Yo me uno a tu cobardía y me adhiero a esa libertad que la misma vida nos quita sin piedad.

¡Un beso muy valiente!